Cette PCB de CLUTCH HITTER vient des U.S.A. mais c’est une version Japonaise (cette information est importante pour choisir le bon set de ROMs décryptées).
Quand je la met sous tension, rien ne se passe à l’écran.
Pourtant la Power LED s’allume, preuve que le courant est présent, en tout cas au moins le 5V qui alimente tous les composants (exepté l’amplificateur qui lui fonctionne en 12V, mais il n’est pas indispensable pour faire booter le jeu).
Du fait que la PCB soit équipé d’un bloc HITACHI FD1094 (comme d’autres PCB SEGA) composé d’un CPU 68K équipé d’une RAM alimenté par une batterie quand la PCB n’est pas sous tension, je m’oriente vers l’hypothèse d’un CPU FD1094 "suicidé", c’est-à-dire qu’il ne contiendrait plus dans sa mémoire RAM la table de décryptage permettant de lire le programme pricipal du jeu car la batterie alimentant cette mémoire est à plat.
J’identifie la version du CLUTCH HITTER comme version Japan en comparant les numéros présents sur les labels des EPROMs avec ceux des fichiers ROMs présents dans les ROMsets décryptés US et Japan. Normalement un numéro est présent sur le FD1094, il permet aussi d’identifier la version, mais ici une étiquette est collé par-dessus. Pour la version Japonaise de CLUTCH HITTER, le numéro du FD1094 est 317-0175.
Je programme 2 EPROMs 27C020 avec les ROMs décryptés et je sélectionne un CPU 68K MOTOROLA MC68000P12 (un MC68000P10 aurait suffit car FD1094 d’origine tourne à 10MHz, il faut seulement veiller à ne pas prendre un CPU tournant à une fréquence maximum inférieur).
Mon set de résurrection est prêt à être installer, mais je dois d’abords retirer de la PCB son équivalent crypté, soit deux EPROMs et le FD1094.
J’extrais les deux EPROMs localisées en A4 et en A6 de leur support à l’aide d’un tournevis plat.
Je sors délicatement le CPU FD1094 de son support en le soulevant avec un tournevis plat d’un coté puis de l’autre.
La PCB n’a plus de CPU principal et deux EPROMs contenant le programme principal en moins.
Toutes les autres EPROMs/MaskROMs présentes sur la PCB ne sont pas crypté, de même pour le CPU Z80 qui gère la partie sonore du jeu (Sur certaines PCB SEGA System 16, c’est lui qui contient la table de décryptage et le programme sonore est crypté, le jeu peut fonctionner mais sans le son après suicide).
J’installe les EPROMs programmées avec le set décrypté dans leur emplacement respectif, et le CPU 68K à la place du FD1094.
Tout est en place !
Sur la photo suivante, j’ai entouré en rouge chacune des deux EPROMs contenant le programme décrypté, et en bleu le nouveau CPU 68K, ici un MC68000P12.
Dernière étape, un test pour vérifier le fonctionnement. Je met la PCB sous tension et le jeu démarre.